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Les brumes de l'abîme : chapitre 4 (partie 1)

Chapitre 4


frazetta.jpg« - Le monde s’est effondré sur mes épaules ! Où suis-je ? Qui suis-je ? Je ne suis que douleur ! Mon âme est dévorée par la peine et le désespoir tandis qu’elle se durcit sous les caresses d’un froid inhumain ! Déjà l’odeur de la mort et de la décomposition de mon être submerge mes sens olfactifs. Je… je… j’étouffe, une chape de plomb s’est abattue sur mes poumons ! Vite je dois ouvrir les yeux et respirer!... » Arthalas s’éveilla la nuque trempée de sueur, avec l’étrange sensation d’être entravé par une force supérieure. Rien de plus normal si l’on considérait que le barbare avait roulé sur lui durant son sommeil. Ses pieds dénudés et malodorants flottaient à quelques centimètres du nez de l’elfe, dont le visage tournait de plus en plus vers un vert violacé. Pas encore totalement remis de ses blessures, le jeune archer ne put se défaire de son encombrant fardeau et du se résoudre à le pincer très violement au mollet gauche. A la réflexion, il y prit même un petit plaisir sadique, surtout quand le barbare se réveilla hurlant et vociférant. Hélas, dans son mouvement précipité Phaelgalis assena involontairement un sévère coup de pied sur le front de l’elfe, qui se rendormit étrangement sur le coup. Un peu groggy le colosse, scruta les environs à la recherche du coupable, mais ne voyant que ses compagnons endormis autour de lui, il en conclut qu’un lutin des neiges avait du lui jouer un mauvais tour. En remarquant l’elfe inconscient sous lui, il se demanda comment ce dernier avait pu être suffisamment maladroit pour se retrouver là. Il le repoussa nonchalamment sur le côté, ratissant au passage une belle quantité de poudreuse, puis retourna à ses oniriques massacres dans les bras de Morflé, le dieu barbare du sommeil.


Le soleil culminait déjà à son zénith lorsque les compagnons daignèrent enfin retourner à la triste réalité du monde conscient. Un froid intense régnait encore dans l’atmosphère et torturait la petite troupe, en dépit du misérable feu magique de Zacharius. Aussi fut-il convenu qu’ils quitteraient les hautes altitudes d’ici à la fin de la journée. Le groupe entama donc la phase descendante de son épopée alpine, non sans ressentir une certaine lassitude. Ils marchaient depuis deux bonnes heures lorsque le mage se prit de nouveau les pieds dans sa robe, qui n’était décidément pas pratique pour la randonnée, et dévala le long de la pente sur une dizaine de mètres avant de heurter une forme solide et lisse. Ils se retrouvèrent devant un bloc de glace d’à peine plus d’un mètre sur un mètre cinquante, dont le cœur renfermait une étrange créature à la peau de jais. Le tout aurait pu aisément évoquer un esquimau à un géant Klorkien : un esquimau aromatisé au nain ! Car il s’agissait bien d’un nain, bien que d’allure peu orthodoxe par rapport à ceux de ces contrées, prisonnier de ce piège transparent. Comment était-il arrivé là ? Qui lui avait fait subir un tel traitement ? Mystère et boules de gob’ ! Toujours prompt à faire une démonstration de ses pouvoirs, Zach lança un sort d’UV tropicaux sur le monolithe gelé, qui fondit à vue d’œil. L’étrange petit nain, revint peu à peu la vie et s’ébroua tel un chien, propulsant des gouttes frigorifiques sur le barbare. A mieux considérer le nouveau venu, il devait mesurer un bon mètre vingt, si l’on comptait les semelles de ses étranges chaussures à mi chemin entre la tong et la botte. Il était visiblement de constitution plus fine que ses congénères, sa peau évoquait les sables basaltiques des plaines d’Utmitran, son armure se résumait à une fine côte de maille à bretelles et une sorte de pantacourt en cuir. Mais deux détails frappaient immédiatement lorsqu’on le regardait : son étrange hache en métal doré dont les lames étaient étrangement inclinées, et sa superbe coiffure rasta qui lui tombait aux épaules, couplée avec une barbe tressée de la même manière. D’abord un peu hébété, le nain se ressaisit très vite et dévisagea ses sauveurs de ses yeux de jade et d’ébène. Il leur lança un sourire chaleureux avant de leur serrer prestement la main. Il émanait de lui un charisme certain, malgré son air un peu dénutri, ainsi qu’une énergie débordante qui le faisait bondir en tous sens, le tout en rythme s’il vous plait. Visiblement heureux de pouvoir à nouveau se mouvoir, il prit une posture avantageuse et se présenta aux Frères d’un air plein d’assurance, mais aussi de sympathie, adoptant un accent chantant et un dialecte pour le moins étrange :
« - Yo, les mans, mi appele Rolimbo, le nain rasta, plus grand dragueur de tantines et le boss de la danse Ragga-Hache de toute mon pays ! Comment zot i lé ?! Mi remercie à zot d’avoir sauv’ a moin, comment zot i appele dont ?!
- Heing ???? » Firent les compagnons à l’unisson.

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Le mage avait armé un sort de bouclier jurant entendre les paroles d’une incantation, tandis que les autres affichaient un air d’ahuri accompagné de grimaces à faire pâlir un ogre. Surpris mais guère décontenancé, il avait appris à ne jamais perdre la face, Rolimbo repris dans un commun légérement saccadé, mais néanmoins de très bonne qualité, le fil de la conversation :
« - Désolé, j’oubliais que j’étais si loin de chez moi ! Ne vous offusquez pas de mes dires, nos deux langues étaient proches autrefois, mais le temps a hélas fais son œuvre. Je voulais simplement dire que je me prénommais Rolimbo, et que je vous remerciais de m’avoir sauvé. J’aurais également aimé savoir le nom de mes bienfaiteurs, si ce n’est pas trop vous demander.
- Hum…Hum ! Il est vrai que ton langage est un peu surprenant, cependant je pense qu’il n’y a pas de mal. Essaye simplement de t’adresser à nous en commun à l’avenir, pour faciliter la compréhension. Pour répondre à ta question, je suis Anomen, paladin de mon état, et voici Phaelgalis le barbare, Zacharius mage à la cour du roi Dekon, et Arthalas guerrier elfe de Liorund. A mon tour de te demander quelques précisions : d’où viens-tu ? Et comment t’es-tu retrouvé en si mauvaise posture ?
- Oté ! Heu mi…je veux dire que c’est assez embarrassant ! s’excusa le nain le rose aux joues.
- Ha ! Ha ! Vas-y dis toujours petit bonhomme, et après je verrais si je te laisse la vie sauve ou pas ! menaça Phaelgalis, non sans malice.
- Totoch ! Il ne plaisante pas votre copain, dommage qu’il sente si mauvais, sinon on en aurait fait un négociateur hors pair ! Bon je vais te raconter mes déboires si c’est ce que tu souhaites, mais recule un peu ton visage, parce qu’on ne respire plus par ici ! Après tout c’est pas un mystère peau de glabre !
- Hé mais je rêve ou il vient de m’insulter le nain ? Il se prend pour qui celui-là ? Je vais te lui écraser le crâne ça ne va pas tarder !
- De grâce je ne voulais pas vous fâcher messire. Il est évident que votre intelligence et votre sens du raffinement sortent de l’ordinaire… pour un ogre des marais ! lui répondit le nain rasta.
- Mais c’est qu’il continue en plus ! Je prends un bain par an, espèce de face de drow ! Et puis mon odeur est une odeur n-a-t-u-r-e-l-l-e, je refuse les artifices de la civilisation : ça créé des pucelles dans le genre du mage derrière moi ! Maintenant si tu t’échauffes comme ça, je vais te refroidir en deux temps trois mouvement, et pour de bon cette fois ci ! s’emporta le barbare .
- Voyons j’abhorre la violence gratuite, je préfère la musique et les jeunes filles… mais dans ton cas je crois qu’une bonne correction serait d’utilité publique ! »

 

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N’y tenant plus Phaelgalis, abbatit lourdement ses épées dans la poudreuse, mais le nain esquiva sans peine d’un bond souple et rapide. Il évita les assauts suivants de façon acrobatique, effectuant constament des mouvements proches d’une forme de danse. Puis il saisit sa hache et se jouant du coup du barbare, pris appui sur le plat de sa lame et sauta par-dessus son adversaire. Une fois dans son dos il tenta de frapper le colosse, mais ce dernier pas si mauvais que ça, parvint à effectuer une roulade à temps pour parer la lame du nain. Phaelgalis donna alors un coup d’estoc avec son épée gauche, tandis que le nain transperçait sa garde : il se retrouvèrent tous deux avec l’arme de l’autre sous la gorge. Se fixant mutuellement du regard, chacun vit sa mort dans les iris de l’autre. Puis bizzarement la tension s’estompa, et tous deux éclatèrent de rire, au plus grand désarroi du reste des compagnons.
« Ha ! Ha ! Finalement je t’aime bien petit nain, tu es impertinent, prompt au combat et totalement fou : tu ferais un bon barbare ! s’esclaffa Phael.
- Je te retourne le compliment, tu te bats bien pour un type aussi lourdaud ! On ne peut juger son interlocuteur que dans un combat ! continua le nain. »
Rouge de colère, Anomen s’immisça dans leur conversation, saisissant chacun des duellistes par le col :
- Non mais, vous êtes aussi stupides l’un que l’autre ma parole ! « On ne juge son interlocuteur que dans un combat », jamais je n’ai entendu pareilles inepties. Nous venons de vous sauver la vie, et vous ne trouvez rien de mieux que d’attaquer l’un des nôtres Rolimbo ? Et toi Phaelgalis, il serait temps que tu te calmes : tu passes ton temps à menacer les gens et à te battre pour un rien ! Je ne sais pas ce qui m’empêche de vous attacher ici et de vous laisser mourir de froid !
- La Règle, un paladin doit toujours protéger les faibles ! rétorqua Phael, singeant le paladin.
- La Mesure qui dit que jamais un paladin ne doit donner la mort sans raisons ! renchérit le nain rasta sur un ton mielleux.
- Mince il est génial ce petit bonhomme rasta ! Dis Anomen, on peut le garder ? Je m’en occuperais si tu veux. Allez dis oui, s’il te plait ! le pria Phaelgalis, tandis qu’en compagnie de son nouvel ami il lui lança un regard de biche.
- Vous êtes vraiment deux fous ! On ne le connaît même pas, et il nous a attaqué…les deux autres le suppliant du regard avec insistance. Bon très bien, mais j’exige qu’il nous raconte son histoire au préalable, et si l’un de vous deux cause le moindre problème, vous quitterez le groupe tous les deux ! finit par lâcher le paladin, visiblement exaspéré.
- Regardez moi ces deux gamins, si c’est pas malheureux de voyager avec ça ?! Qu’en dis-tu Arthalas ? ironisa Zach
- Ils sont en effet pathétiques, mais ce sont de bons guerriers. Je crains hélas que l’on doive se contenter d’une escorte aussi farfelue, faute de mieux. » Répondit l’elfe.

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Farfelue, c’était justement l’allure de ce groupe, qui devenait de plus en plus disparate, regroupant tout ce que ce monde faisait de mieux en matière d’originaux ! Avait-on idée de voir un nain noir d’ébène et bagarreur, un barbare irascible et crasseux, un mage porté sur la propreté, un elfe blasé, et un paladin paumé dans le lot sauver un jour le monde ? Moi Mat Sangdedragon, le moine copiste vous le dit tout sec : ce groupe n’a aucun avenir ! Je me demande d’ailleurs pourquoi mon maître me force à retranscrire leurs aventures ?! Non mais c’est vrai quoi ! Houlà, le Seigneur des histoires se rapproche, je ferais mieux de m’y remettre !

Enfin quoi qu’il en soit, ils reprirent leur descente, jusqu’à arriver à des altitudes plus clémentes, où ils purent jouir de températures bien plus douces. Ils établirent leur campement sur un haut plateau, et à la tombée de la nuit tous se regroupèrent autour du feu, pour écouter l’histoire de Rolimbo, le nain rasta.Désormais le centre de toutes les attentions, le nain toussa légèrement et bomba le torse pour se donner une contenance, même si à côté de Phael ses efforts étaient vains. C’est alors qu’il commença son récit sur un ton enjoué, mais néanmoins teinté d’un soupçon de mélancolie :
« - Je suis né sur une petite île au sud des plaines de Mokhiosis, il y a de cela une bonne centaine d’années. Cette île s’appelait Eternelle Douceur, et c’est là que j’ai grandi, je dirais que c’est là qu’est toute ma vie. Mais ce n’était qu’un nid à l’équilibre fragile, où trop d’oisillons virent le jour causant un gouffre démographique galopant. A l’age où un Pei-zan, un nain de mon village, peut enfin prétendre à la maturité je me suis retrouvé face à un problème de taille : il n’y avait plus aucun travail pour moi. Je désirais plus que tout exercer le métier de forgeur de Surf-Axe, une hache similaire à la mienne, branche la plus prestigieuse parmi les branches prestigieuses. Hélas aucun artisan n’a voulu me prendre comme apprenti. La vie est certes douce sur mon île, le soleil est toujours réconfortant et la mer chasse toute anxiété de nos regards, mais ne pouvant accomplir mon rêve j’aspirais à autre chose ! C’est la raison pour laquelle je décidai de partir au-delà des flots azurés et de parcourir le monde, pour parfaire mes connaissances en métallurgie et ainsi revenir en tant que grand artisan parmi les miens. J’arpente donc depuis quelques années les sentiers les plus variés qui soient, survivant en exerçant mes talents artistiques pour la danse et le chant, et prêtant main forte à des groupes d’aventuriers itinérants. Il y a peu, j’ai appris qu’un grand forgeron vivait à Ishandir, son savoir est sans pareil et l’on dit qu’il a forgé la lame du paladin supérieur de la ville sainte ! J’ai donc contourné le col de ces montagnes pour me rendre auprès de ce génie métallurgistes dans les meilleurs délais. Hélas il m’est arrivé un fâcheux accident au cours de mon ascension : voyez-vous j’ai une grosse faiblesse. Je ne peux résister au charme de jolies pucelles, ma foi très nombreuses sur les chemins de l’aventure ! En temps normal, quand je leurs fais la cour, soit elles acceptent, soit elles me mettent une gifle ou deux, ou de temps en temps un soupirant jaloux tente de me faire la peau, ça fait partie du jeu on gagne ou on perd. Mais figurez vous que cette nymphe des cimes neigeuses, que j’ai rencontré par hasard, a très mal pris mes avances et s’est mise en tête de me changer en glaçon ! Non mais vous imaginez, moi qui déteste le froid, je voulais simplement me réchauffer, et elle elle s’emporte pour une broutille ! Pour un guerrier de ma trempe, doté d’un charme aussi ravageur, il se passa la main dans sa chevelure rasta, que le mien c’est assez vexant ! Je ne voulais pas que vous appreniez mon échec amoureux, j’ai ma fierté voilà tout. Mais puisque le paladin insiste, je vous ai révélé la vérité. Maintenant si vous ne vouliez pas voyager avec un aussi piètre séducteur que moi, je ne vous en voudrai pas ! conclut-il la mine faussement boudeuse.
- Nous voyageons avec un barbare, qui dès qu’il ouvre sa bouche fait défaillir toutes les pucelles du pays rien qu’à l’odeur ! Un vrai « tombeur », pourtant nous parvenons à le supporter ! Je ne pense pas que ce soit un problème de voyager avec toi, tu ne crois pas ? déclara Zach l’air moqueur.
- Un « tombeur », hein ?! Continue comme ça et ce sont tes dents qui vont tomber, espèce de sorcier à la petite semaine doublé d’un maniaque ! s’emporta le barbare si facilement irritable.
- Allons, il suffit ! Nous avons eu notre compte de bagarres pour la journée vous ne pensez pas ?! Dis moi Rolimbo, n’as-tu pas dit que ton forgeron prodigue résidait à Ishandir ? C’est justement notre destination finale ! Quand à tes déboires affectifs, ils ne me gênent pas tant que tu restes courtois envers ces demoiselles. Je ne vois donc pas d’inconvénients à ce que tu nous accompagnes. Intervint le paladin.
- Moi j’en vois un ! Il s’agit d’un nain, même s’il a la peau sombre ! A ce titre il n’est pas digne de confiance, je m’oppose à toute coopération avec ce genre d’individus ! lança Arthalas.
- Je ne suis pas un nain comme les autres et je n’ai aucun grief particulier contre les elfes ! Mais apparemment la tolérance n’est pas le fort de tes congénères. Tâche au moins de me connaître avant de me juger ! répondit le nain.
- Ouais, il est trop sympa mon petit copain rasta ! C’est une vraie graine de barbare ! Moi je dis qu’il vient avec nous, que ça te convienne ou pas elfe ! Je sens qu’avec lui on va bien rigoler, en plus je veux apprendre à me battre comme lui, j’adore son sens du rythme. Allez Rolimbo, en route vers des nouveaux massacres, considère toi comme le cinquième membres des Frères du trèfle écarlate ! trancha le barbare.
- Té ben lé dos… heu je veux dire c’est bien aimable à toi Phaelgalis. Je te propose un marché : je t’apprends à te battre avec style et toi tu éloignes tous les jaloux quand je courtise une belle ! Je pense qu’une grande équipe est née, notre chemin sera jonché de cadavres et de femmes comblées ! Ha ! Ha ! Je retrouve le moral, moi ! Allez hop, Phael finissons de manger et je raconterais mes plus belles conquêtes !
- Bon très bien, ne venez pas me dire que je ne vous aurai pas prévenu ! Il n’est pas comme les autres nains, il est encore plus frappé ! Non mais regardez le sautiller sur place avec son sourire béat ! Ce groupe est vraiment invivable, mais encore une fois je vais me sacrifier : il peut venir ! » conclut l’elfe.

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Après un nuit tourmentée par de cauchemars terrifiants, où il s’imagina avec une coiffure rasta, Arthalas eu la mauvaise surprise d’être réveillé par les sifflements de Rolimbo. Celui-ci pratiquait ses exercices matinaux de danse, battant des mains en rythme et se déhanchant de gauche à droite. Pour parachever le tout, le barbare, avec sa tête d’épouvantail mal réveillé, s’était mis en tête d’imiter son nouvel ami. Là où l’entrechoc des mains de Rolimbo produisait un son somme toute mélodieux, le claquement de mains de Phael s’apparentait plutôt à un coup de tonnerre mal ajusté. La tête comme un tambour, les trois autres compagnons n’eurent d’autre choix que de se réveiller et chacun commença à regretter sa décision de la veille. Une fois les deux danseurs biens échauffés, ils dévorèrent un frugal petit-déjeuner à base de fromage à peine dégelé. Puis le groupe reprit son chemin, cette fois-ci pour quitter définitivement cette maudite montagne ! En début d’après-midi ils parvinrent à l’orée de la Plaine de Mokhiosis, mais comme la carte indiquait une cité de belle taille non loin, ils décidèrent de faire un petit détour. Qui sait peut être trouveraient-ils à la fois de quoi remplir leurs poches et leurs estomacs ?

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