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  • Détresse qui se noue, besoin urgent d'un peigne existentiel

    Le silence végétatif est une tradition bien ancrée dans la vie de ce blog. Las celui là a été plus lourd de sens que tous les autres. Je ne peux promettre des mises à jours régulières dans la mesure où je ne sais absolument plus où j'en suis.

    Ma dernière note n'était guère réjouissante mais mon état d'esprit d'alors me semble infiniment plus positif que le marasme affectif dans lequel je patauge aujourd'hui. Je ne m'étendrais pas sur les détails, il est inutile de mêler la tristesse à l'indécence exhibitionniste. Désormais un vaste désert gelé s'ouvre devant moi et vivre comme écrire, puisque écrire semble de plus en plus devenir ma vie, devient une lutte quotidienne, une petite revanche sur l'anéantissement karmique qui nous guette tous.

    J'ai perdu mon soleil, la lune de mes nuits, le socle de ma motivation et le modèle de vie que j'essayais d'atteindre. Pire je ne reverrai jamais plus ma meilleure amie, ma psy, ma confidente, l'être que j'aimais le plus au monde. Il n'est pas de mot pour décrire ce sentiment, horreur étant un doux euphémisme par rapport à ce qui nous serre les tripes et nous lacère l'âme. Lorsque j'écrivais en ce samedi 13 septembre 2011 j'étais loin de me douter que j'étais à 12 jours de perdre ma mère pour toujours. Cela a été brutal, fulgurant et surréaliste! Elle s'en est allée dans une douleur indescriptible face à laquelle j'étais impuissant, rongée en son sein gauche par un démon métastasé. Ce traumatisme me poursuivra longtemps, ces images insoutenables me donneront des cauchemars toute ma vie et mon aveuglement et ma stupidité d'alors me laisseront à jamais incrédule... Aujourd'hui encore je peine ne serait-ce qu'à écrire son nom sans fondre en larmes. Putain ça fait vraiment mal! Mais je suppose que c'est le signe que je suis en vie malgré tout et que je n'ai d'autres choix que celui de continuer vaille que vaille.

    Tous mes problèmes de la rentrée précédente sont encore plus vivement d'actualité qu'à l'époque et de nouveaux n'ont cessé de s'amonceler durant la phase apathique, le trou noir existentiel qui a suivi cette tragédie. Désormais je dois me forcer à écrire, à nager dans ce bouillon fangeux que l'on appelle la vie si je veux pouvoir un jour sortir de nouveau la tête de l'eau. En ce moment je planche sur ses mémoires et je bosse mes concepts de romans avec le peu de sérieux dont je suis capable. Je ne sais pas où je vais, je me doute vaguement que le périple sera tout sauf une sinécure mais après tout je n'ai plus grand chose à perdre. Je n'ai plus vraiment confiance en ce monde, mon estime envers moi même est en lambeaux ce qui suppose qu'une fois au fond du trou on ne peut que remonter.Enfin j'espère et espérer c'est déjà un premier pas vers l'avenir.

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    Voilà vous savez désormais ce dont il retourne, maintenant à ma charge de mettre à jour ma vie avec plus de sérieux que pour ce blog et si je peux vous glisser une petite note de temps en temps (moins lugubre ce coup-ci promis) je penserai à vous. Portez vous bien en tous cas et profitez de la vie...